Chroniques par genre




L'épreuve - Tome 1 : Le labyrinthe de James Dashner


Editions : Pocket Jeunesse
Format : Poche
Prix : 7,80€
Parution française : 2 juin 2016

Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d'enfants. Il s'agit d'une ferme située au centre d'un labyrinthe peuplé de monstres d'acier terrifiants. Les ados n'ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu'ils font là. Ils n'ont qu'un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les "coureurs" parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu'il veut être coureur et résoudre l'énigme du labyrinthe.


L’histoire commence dans une boîte. Thomas, un jeune garçon se réveille sans le moindre souvenir hormis son prénom qui lui revient quelques minutes après son réveil. Accueilli dans un lieu inconnu et mystérieux par des enfants qui comme lui ne se souviennent de rien de ce qu’ils ont vécu avant le « bloc », il est perdu et désorienté. 
Pourtant, loin d’être effrayé comme le serait la plupart des gens dans son cas, il va s’adapter à cette situation avec facilité, ce qui ne fera qu’attirer la méfiance de certains blocards et l’admiration d’autres, comme le jeune Chuck avec qui Thomas se lie rapidement d’amitié. 
Mais les ennuis ne sont jamais loin, et, peu de temps après son arrivée, une autre personne sort de la boîte, une jeune fille, la seule, qui apporte avec elle un bien sombre message. 

L’intrigue est bien ficelée, elle apporte son lot de découverte et de rebondissements. Elle se déroule presque exclusivement dans le labyrinthe, en huit clos, ce qui est un grand vecteur de stress. 

L’ambiance, sombre et mystérieuse, est caractéristique de ce roman effrayant mais savamment dosé pour nous tenir en haleine du début à la fin. 

L’idée d’un univers avec des monstres mécaniques aussi dangereux qu’effrayants est excellente, selon moi, et très original. Je n’ai jamais vu cela dans mes lectures. L’univers est bien décrit et assez complet, il participe très bien à l’intrigue avec tout le mystère qui l’entoure. 

Le style de l’auteur est particulièrement prenant. James Dashner mène son histoire avec brio, grâce à son petit monde bien organisé. Il met en place l’action avec douceur, par le biais d’un héros amnésique qui apprend petit à petit à l’instar du lecteur. Viennent ensuite des passages avec plus d’actions où tout s’enchaîne rapidement et où le lecteur est embarqué malgré lui. Pourtant l’auteur gère son histoire sans jamais nous perdre en nous transmettant un flot d’informations qui nous emmène de découvertes en découvertes. Les questions sans réponse s’accumulent certes, mais les informations nous sont suffisamment distillées pour ne pas nous lasser et ne pas trop nous frustrer. 
Sa plume est simple et fluide, le rythme est haletant et effréné, ce qui en fait un page-turner redoutable. 

Les personnages sont intéressants, assez complexes et plutôt attachants, même si ce n’est pas le cas de tous. 
Thomas s’attire des ennuis au cours du roman avec son tempérament téméraire et son côté « je sais tout », ce qui peut s’avérer agaçant même pour le lecteur. Il comprend rapidement qu’il doit fonctionner à l’instinct et qu’il a un rôle à jouer, c’est d’ailleurs pour cela qu’il décide de devenir coureurs dès sa rencontre avec ces derniers. 
Les émotions sont assez bien décrites ce qui permet de s’attacher à des personnages comme le jeune Chuck qui admire Thomas. D’autres personnages, tels Minho ou Newt sont tout aussi attachants pour d’autres raisons. D’autres encore, sont insupportables comme Theresa qui m’a agacé dès le début, sans aucune raison particulière. 

Pour finir, j’ai trouvé que ce roman est un bon premier tome qui aura su me tenir en haleine du début à la fin. Bien que le roman soit classé dans dystopie, ce n’est pas une caractéristique évidente au début du roman. Il est pourtant empreint de cruauté, de violence et de soif de pouvoir qui sont bien des éléments caractéristiques du genre. 

J’ai lu ce roman rapidement et avec plaisir même si je n’ai pu à certains moments me détacher du film que j’avais vu avant de lire le roman et qui me revenait sans cesse en tête pour me pousser à la comparaison. Le film est d’ailleurs pour de nombreux points très différents du roman. Une mauvaise idée, selon moi, de voir le film avant de lire le livre, même si ça ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture.

Ma note
8/10

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